Le territoire de la commune d’une superficie de 18,43 km2 a fait l’objet de relevés géologiques de façon régulière dès 1920, révélant ainsi une grande diversité de nature de sol (calcaire, schiste et granit).
Il est à noter que le sol le plus ancien de la commune, est une bande de terrain d’environ 20 Ha couvrant la courbe de niveau La Bastide-Driolles. Cette couche géologique date du Trias (- 220 Ma). C’est à cette époque que l’on voit apparaitre les premiers dinosaures et mammifères ovipares, ainsi que les premières algues calcaires.
On peut ainsi observer dans les grès de cette zone de La Fage les vestiges de la première faune et flore de notre commune, sous forme de fossiles.
Le village de Saint-Roman de Codières est le départ de 3 vallées.
Les points les plus bas : le Restouble (260 m) pour la vallée du Recodier, les Claparèdes (250 m) pour la vallée du Vidourle et le Boussut (290 m) pour la vallée du Rieutord. Les points les plus hauts : le massif de La Fage culmine à 921 m et le massif du Cayrel à 961 m, point le plus élevé de la commune situé au dessus du « Camps des plots », appelé ainsi en raison de la présence de 3 menhirs en granit.
Cette grande variété de nature de sol et d’altitude a permis le développement de biotopes très différents.
La flore locale n’est pas répertoriée de façon exhaustive. Elle est typique de zone de moyenne montagne de type méditerranéen, notamment dans sa partie Sud (massif de la Fage).
Ses versants schisteux, sont propices à la colonisation de l’arbousier, du chêne vert, du chêne rouvre et de l’acacia, qui couvrent de grandes surfaces.
- Épiaire
Comme son grand frère le massif de l’Aigoual, le massif de La Fage a vu dans les années 70, l’Office National des Forêts et des propriétaires privés, effectuer des plantations de pins larisios, de pins noirs d’Autriche et de Cèdres.
De vastes zones de châtaigniers, issus d’un boisement de bénédictins au Moyen âge, dominent.
Une forêt endémique de fayards persiste en petite surface, à la cime de la Fage. Cette essence a donné son nom à cette montagne, (Fages du latin Fagus : le fayard, le hêtre)
Anciennement, pour le 15 juillet, les populations de Sumène et de St Roman de Codières se retrouvaient au sommet de la Fage pour une cueillette de » thé » (épiaire blanche), plante médicinale, séchée et infusée. On lui prêtait mille vertus.
- Genette
Concernant la faune, le milieu s’est refermé suite au déclin de l’agriculture, la biodiversité s’est raréfiée et seul le sanglier prolifère.
On y rencontre également des mustélidés (blaireaux, fouines…) et la genette, espèce rare et protégée.
- Huppe
Des renards, des batraciens (tritons et salamandres), des lézards verts, des serpents dont la très grande couleuvre de Montpellier, protégée et inoffensive, bien qu’étant la seule couleuvre au monde à posséder du venin, y prospèrent. Les 90 espèces d’oiseaux sédentaires ou migrateurs identifiés, vont, du plus petit comme le troglodyte au plus grand comme le très rare aigle royal, notons en passant la Huppe qui a été aperçue dans la commune.
La commune de St Roman de Codières est encadrée par deux extrêmes climatiques : la commune de Conqueyrac, située à une dizaine de km à vol d’oiseau, a battu par 2 fois, le record français de température (+ 45C°) et le massif du Mont Aigoual, situé à une quinzaine de km à vol d’oiseau possède lui, la plus grande pluviométrie de France. Cela explique les très grandes périodes de sécheresse et les orages violents qui s’abattent parfois sur Saint-Roman. Le Vidourle, fleuve côtier, prend sa source sur la commune, il a des crues si spectaculaires et dévastatrices que l’Académie Française, les désigne comme des « vidourlades » et admet ce terme dans son dictionnaire. Il est le seul fleuve français à être honoré de cette attention. Entre ces crues spectaculaires, les records de canicules et autres « épisodes cévenols » comment voulez-vous que les gens y soient calmes et raisonnables ?